BINE AŢI VENIT PE BLOGUL lui TEODOR DUME

Oare de ce se moare
fără ca timpul să-ți îngăduie
să te cunoști pe tine însuți?
(teodor dume)

15/02/2019

Teodor Dume, aphorismes roumains d"aujourd"hui (France)

Teodor DUME rappelle combien qui veut faire l’ange fait la bête tant nous sommes impuissants à cultiver un minimum d’élévation. « C’est tout juste la pierre du gouffre d’un puits qui peut parler de la douleur de l’eau. » : rarement l’homme s’élève en une telle profondeur même s’il rêve de chatouiller le ciel. Certes, « l’amour est l’arme la plus puissante de l’humilité. » Mais combien sont capable d’un tel effort ? Il est vrai que l’amour n’est pas le sentiment le plus partagé au monde. À bon escient Dume le rappelle. Il espère pour l’être une véritable foi. Elle lui permettrait de n’être pas seulement le domestique de lui-même et de se reconnecter à l’altérité loin de tout cosmétique.
(critic literar francez Jean-Paul Gavard-Perret. )

***

Il n'y a que la pierre du gouffre d’un puits
qui puisse parler de la douleur de l’eau.
(Teodor Dume)

traducteur: Constantin Frosin

02/02/2019

Le site des Éditions Stellamaris: Quand les ombres traversent la rue

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Quand les ombres traversent la rue
Poésie, poèmes, recueil, Quand les ombres traversent la rue, Teodor Dume, Éditions, Éditions Stellamaris
Traducerea, Amalia Achard
Entre moi et le ciel, une ombre
je l’ignore si teodor dume est mon nom
et si le maître de l’estampillé par Dieu est
la mort d’un coté et la vie de l’autre
parfois coincé entre les deux silences
je colle mon oreille au bord de la terre
et parle à mon père dans la présence duquel
j’ai appris à aimer sans souffrir
et allumer la première bougie
je me souviens avoir embrassé ma mère
et prié Dieu
de bien vouloir jouer avec moi
j’étais dévoré par la peur
et par le noir découpé
dans les habits de mon père
coincé dans ce sentiment étrange
j’ai tué une larme
j’ai crié
et la mort m’a toisé
comme si j’étais une proie
je l’ignore si je suis heureux ou triste
je sais seulement que je ne m’appartiens pas
j’ai le regard amputé et j’oscille
entre le ciel et une ombre paresseuse
je pourrais me convertir
en jeune homme qui aimait
ou une autre présence dont le nom
n’aurait aucune importance
sauf qu’entre moi et le ciel
existe un lien
qui définit la vie et la mort
et tout finit par une autre saison
Tristesses tardives
j’aime les femmes tristes
ce j’aime a quelque chose en commun avec
tous les gens que j’ai aimé une seule fois
tout comme on aime la première pluie
la première neige
le premier amour d’un fin de ligne
un fin
parfois interminable aux nombreux secrets et parfums
de toute façon cela n’a plus d’importance
jadis nous respirions l’un de l’autre et rêvions
une longue lignée d’enfants
mais peut-être
que ce monde
n’existait
que dans le souvenir d’un visage
à présent je respire de moi peu à peu
et suis tes traces non entamées par l’ombre
de temps en temps je regarde
à ce qu’il reste
une saison pluvieuse au grand froid
où je passerai la nuit en t’appelent
Décembre se répète
mon père est mort une nuit de jeudi à vendredi
l’air lourd amplifiait la peur
sous le ciel si froid et noir
s’écroulait comme une boule la lumière
exhaussant le désespoir
quelque part s’est commis une erreur
ma mère avait les yeux vitreux
et l’odeur du pain frais
elle me serrait fort à sa poitrine
pour être ensemble juste
encore quelque temps
au-delà de toutes ces choses
même Dieu clignait des yeux avec clémence
me fais-je peut-être coupable
de ne pas avoir eu la présence d’esprit
et allumer une bougie pour mon père
le risque est de ne plus pouvoir l’appeler
comme à l’époque où mon désir était d’être un homme
et je copiais tous ses gestes
mais avec le temps j’ai appris
que ce rituel
forme la moitié qui reste ici
maintenant j’ai peur
ma respiration embue mon regard
je hante parmi les images
quelque part au bord s’écrase une étoile
je me souviens l’enfance
aux soirées tardives où je comptais
les étoiles filantes et mon coeur batait
telle une aile de papillon
je l’ignore si tout est vrai ou faut
mais je sais qu’au-delà de cet instant
m’attend mon père
nous sommes en décembre
j’ai des chevilles en verre
la réalité mord de moi
je souffre sans rien dire
je ne parle même pas de mon père
nous sommes en décembre
immanquablement les saisons se répètent
Silence, on meure
personne ne veut mourir même si
les bras posés sur la poitrine
plient le silence de la douleur cachée
dans la lumière chassée par les ténèbres
tout ce qui devait être fut
ce dont ce doit d’être est
au-delà de l’horizon
il pleut
la vie fondue jusqu’à l’os
s’égoutte lentement
et rétrécit l’allée
vers un Dieu avide
beaucoup trop avide pour une vie simple
aucune lumière n’est assez puissante
pour éclairer son propre intérieur
mais avant tout on meure
silence!