BINE AŢI VENIT PE BLOGUL lui TEODOR DUME

Oare de ce se moare
fără ca timpul să-ți îngăduie
să te cunoști pe tine însuți?
(teodor dume)

14/01/2019

Teodor Dume, carte (ediție în lb.franceză) Quand les ombres traversent la rue,2019/Edițions Stellamaris,France

Dragii mei,
începutul anului 2019 mi/a adus o mare surpriză și o bucurie de suflet, publicarea (ediție în lb.franceză) a  unei cărți intitulate
Quand les ombres traversent la rue , Edițions Stellamaris din Brest France,2019

Aduc sincere mulțumiri
- Editurii Stellamaris din Brest Franța
- editorului, domnul Michel Chevalier
- traducătorului, doamna Amalia Achard
- domnului Ionuț Caragea, Romania
pentru seriozitate,profesionalism și sprijin
Vă mulțumesc și vouă prieteni,acelora care mi/ați fost mereu alături,

Cartea conține o selecție de texte scrise până în 2018 și va fi distribuită în librăriile din Franța și pe site/urile de specialitate

Ca semna voi posta aici câteva fragmente de cronici semnate de autori români dar și textul, Quand les ombres traversent la rue, care dă titlul cărții și încă patru texte din deschiderea cărții



«Mes bonheurs sont les choses dont même les autres peuvent se réjouir.»
Teodor Dume



Courte biographie

Teodor Dume, journaliste, écrivain et poète roumain, (né le 04 avril 1956 à Luncasprie, Bihor)

Le grand critique littéraire Gheorghe Grigurcu remarquait, dans les préfaces de ses premiers livres:
    „Teodor Dume possède un appel inné vers la poésie, innegalé dans l’économie de sa vie. L’enfance et la fragile jeunesse, dissous dans l’air oradean (n.t. d’Oradea), ne sont pas seulement une pure illusion, un prétexte de nostalgique évocation strictement personnel au sousigné contraint à suivre une autre trajectoire, tant que je les retrouve dans ses vers, avec une détérmination d’ésprit  qui dépasse toute chose chez le poète Teodor Dume. Par sa plume, elles objectent, deviennent un mirage interogatif et me soumettent, en calité de lecteur, à un texte d’identification(...) A remarquer le béant émoi qui jaillit des vers de son art simple, comparable, dans les liens entre soit-même et le monde, à la picture naïve. Volontairement ou pas (ce n’est que l’effet qui a de l’importance), l’âme du créateur se décrit soit-même, se surpprend en notes aiguёes, et non pas rarement, et nous obligent à nous attarder dessus pour les évidentier.” (Gheorghe Grigurcu dans „la verité des mots” - livre de début/1985 et „cris de l’époque de l’enfance”/1994)

    „Teodor Dume a érigé méticuleusement, d’une connaissance de la physiologie du poème et une formule originale, un univers unic sui generis. Îl impose dans la poésie de nos dernières décennies une mythologie propre, étant l’un de plus profonds poètes d’aujourd’hui” (Daniel Corbu dans „le dévorateur d’ombres”, 2018)

    „Teodor Dume est coté comme l’un des plus originaux poètes contemporains. C’est le poète qui vit son dernier soufle de talent en le torréfiant, conscient de l’impacte de ses mots. Le mérite incontestable de sa poésie, en plus de la vertuosité de sa plume, pratiqué sur une plage de quelques décennies, est la sincerité. Et oui: Teodor Dume – un poète emblématique de la poésie moderne roumaine, intéréssant et original, pouvait trouver une place très honorable sur un éventuel podium des meilleurs représentants de la génie lyrique si la critique d’aujourd’hui avait la sagesse de le saisir selon sa juste valeur.” (Cezarina Adamescu dans „la douleur de derière la chair” / 2017, et „sans groupe sanguin” / 2017)

    „Teodor Dume est un poète de gros calibre, un vrai poète, valeur visée et confirmé par le grand critique littéraire Gheorghe Grigurcu – guide humain (de Teodor Dume) sur le sentier des mots, qui d’ailleurs est aussi le signataire de la préface de ses premiers livres. L’endos du grand critique Gheorghe Grigurcu ne l’a pas empêché de conserver une nature modeste et se dédier avec passion et dévotion à l’écriture. Teodor Dume est l’un des plus estimés écrivains d’aforismes de nos jours. (Ionut Caragea dans le numéro 9 de la revue L’Hypérion / 2016)

    „Teodor Dume est l’un des plus aimé parmi les terriens (...) Un auteur animé par une philosophie morale, le sentiment religieux étant sa force de caractère, la voie qui accroît chez Teodor Dume, les mystères du monde.” (Angela Nache Mamier dans „asile dans une cicatrice” / 2016)

    „Teodor Dume est l’un des poètes qui eu, dès son début, un style original et très personnel d’écriture, qu’au fil des années il fignola tout en restant enchangé dans sa thématique et conception poètique, ceci lui conférant une originalité qualitative (...) Il sut trouver sa propre formule sacrée de la poésie grâce à sa sensibilité et son talent lyrique (...) La douleur devient vitale. Je ne me souviens pas avoir lu un poète tellement dédié à la souffrance qu’il l’eu menée à l’échelon de Dieu. Tu es unique, Teodor Dume!” (Cristina Stefan, dans „asile dans une cicatrice” / 2016 et „sans groupe sanguin” / 2017, La Lyre 21)

    „Teodor Dume. Cet auteur suit son destin avec la patience du minorite d’un monastère bysantin, accompagnant d’amour et grâce lettre par lettre, lettre après lettre, un poème réceptacle. Témoignage qu’on peut s’attendre par la suite, compte tenu du talent de ce poète, à d’autres livres utiles au bilan de l’histoire de notre lyrique de l’après-guerre.” (Ionel Bota dans le numéro 5 de la revue Syntagmes littéraires / 2017)

    „Teodor Dume est un autre genre de poète, parce que la poésie dumiène est aux états d’esprit (...)
Ses groupages poétiques de vers courts qui se déchaînnent sur la verticale comme un pleur,  parfoit en un seul mot, sont des idées émises sur la base des inépuisables méditations sur l’utilité de la vie, sur son propre utilité.” (Ottilia Ardeleanu dans „paradigmes virtuelles” / 2014)

    „Teodor Dume est un poète monocorde d’une voix quelques peu singulière dans la diversité de styles actuels.” (Gheorghe Pasa dans „la mort, un papillon blanc” / 2015)

    „Teodor Dume est passé à l’étape supérieure de l’intellect humain – la sagesse. Une révérence fraternelle devant le bourgeois Dume – Bourgeois du mot écrit.” (Ioan Lazar da Coza dans Armoiries culturels / 2018)

    „Si on mesurait la richesse en sentiments, Teodor Dume était millionnaire.” (Boldis Viorel, écrivain, Italie)

 


       *Entre moi et le ciel, une ombre


je l’ignore si teodor dume est mon nom
et si le maître de l’estampillé par Dieu est
la mort d’un coté et la vie de l’autre

parfois coincé entre les deux silences
je colle mon oreille au bord de la terre
et parle à mon père dans la présence duquel
j’ai appris à aimer sans souffrir
et allumer la première bougie
je me souviens avoir embrassé ma mère
et prié Dieu
de bien vouloir jouer avec moi
j’étais dévoré par la peur
et par le noir découpé
dans les habits de mon père

coincé dans ce sentiment étrange
j’ai tué une larme
j’ai crié
et la mort m’a toisé
comme si j’étais une proie

je l’ignore si je suis heureux ou triste
je sais seulement que je ne m’appartiens pas
j’ai le regard amputé et j’oscille
entre le ciel et une ombre paresseuse

je pourrais me convertir
en jeune homme qui aimait
ou une autre présence dont le nom
n’aurait aucune importance

sauf qu’entre moi et le ciel
existe un lien
qui définit la vie et la mort

et tout finit par une autre saison



       *Tristesses tardives



j’aime les femmes tristes

ce j’aime a quelque chose en commun avec
tous les gens que j’ai aimé une seule fois
tout comme on aime la première pluie
la première neige
le premier amour d’un fin de ligne
un fin
parfois interminable aux nombreux secrets et parfums

de toute façon cela n’a plus d’importance

jadis nous respirions l’un de l’autre et rêvions
une longue lignée d’enfants
mais peut-être
que ce monde
n’existait
que dans le souvenir d’un visage

à présent je respire de moi peu à peu
et suis tes traces non entamées par l’ombre
de temps en temps je regarde
à ce qu’il reste
une saison pluvieuse au grand froid

où je passerai la nuit en t’appelent



        *Décembre se répète



mon père est mort une nuit de jeudi à vendredi

l’air lourd amplifiait la peur
sous le ciel si froid et noir
s’écroulait comme une boule la lumière
exhaussant le désespoir

quelque part s’est commis une erreur

ma mère avait les yeux vitreux
et l’odeur du pain frais
elle me serrait fort à sa poitrine
pour être ensemble juste
encore quelque temps

au-delà de toutes ces choses
même Dieu clignait des yeux avec clémence

me fais-je peut-être coupable
de ne pas avoir eu la présence d’esprit
et allumer une bougie pour mon père
le risque est de ne plus pouvoir l’appeler
comme à l’époque où mon désir était d’être un homme
et je copiais tous ses gestes
mais avec le temps j’ai appris
que ce rituel
forme la moitié qui reste ici

maintenant j’ai peur
ma respiration embue mon regard
je hante parmi les images
quelque part au bord s’écrase une étoile
je me souviens l’enfance
aux soirées tardives où je comptais
les étoiles filantes et mon coeur batait
telle une aile de papillon

je l’ignore si tout est vrai ou faut

mais je sais qu’au-delà de cet instant
m’attend mon père

nous sommes en décembre

j’ai des chevilles en verre
la réalité mord de moi
je souffre sans rien dire
je ne parle même pas de mon père

nous sommes en décembre

immanquablement les saisons se répètent



        *Silence, on meure



personne ne veut mourir même si
les bras posés sur la poitrine
plient le silence de la douleur cachée
dans la lumière chassée par les ténèbres

tout ce qui devait être fut
ce dont ce doit d’être est
au-delà de l’horizon 
il pleut
la vie fondue jusqu’à l’os
s’égoutte lentement
et rétrécit l’allée
vers un Dieu avide
beaucoup trop avide pour une vie simple

aucune lumière n’est assez puissante
pour éclairer son propre intérieur

mais avant tout on meure

silence!




    *Quand les ombres traversent la rue



à chaque coin de rue
il existent d’ombres
aux yeux fermés
elles traversent la rue
c’est la même foule
qu’hier
j’ai le sentiment de transiter
d’un passé à l’autre 
je refais le chemin
dans ma tête
je rentre dans l’histoire des gestes
qu’avait fait
mon père

non
aujourd’hui je ne traverserai pas…



      *Papa, nous sommes le 4 avril




aujourd’hui je te raconte
une journée de printemps
quand tous les gens s’accomplissent
les perce-neiges coûtent beaucoup moins chers
que dans l’année où tu es parti
en avalant sa dernière larme
maman dit avoir rêvé de toi
dans le verger
derrière la maison
tu dormais sous le prunier
planté le jour de ma naissance
tu avais dit que le 4 avril
donne un sens à ton existence
et que Dieu t’avait béni
je ne sais pas combien
il a été sincère avec toi
vu qu’il t’a brisé
le tronc

quoi te dire de plus…

la photo sur le chevet
de la chambre d’amis
je l’ai encadrée de larmes
qui couleront incessamment
vers l’âme
au-dessous du puits
veille le soleil
il a beaucoup trop
de sang dans le regard
et semble triste et affamé
sache que
plus personne ne dort
dans ton lit deux places

sans toi
nous ne sommes plus nous-mêmes

toutes les choses sont petites
hasardeusement ou non
Dieu regarde et se tait
à présent c’est moi celui qui
s’épuise à la maison
le silence est effrayant

parfois
je monte dans le grenier
regarder le portail
à travers les failles des tuiles
mais rassure-toi je l’ai laissé entrouvert
pour le jour où tu reviendras
me souhaiter
Joyeux anniversaire!


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